mercredi 11 mai 2016

WESH ALORS ?!

Ce week-end, après un long moment d’hésitation je me suis rendu sur le site Genius pour y regarder les paroles d’une chanson de JUL. La soeur de ma copine faisait que de répéter « Y’a que des fils de putes qui trainent dans l’secteur ». Elle m’a dit que c’était un extrait de « en Y » de JUL.

Et là je voulais comprendre ce que « en Y » voulait dire. 

L'homme en question, Julien Marie aka JUL

Je suis écœuré qu’un gars comme JUL puisse se vanter d’un si gros succès alors que sa musique est vraiment incroyablement ridicule. (promis je n’utiliserais pas d’insultes ni de gros mots dans cet article). Si vous ne le connaissez pas il a une page Wikipédia, c'est pas moi qui vais vous raconter sa vie.
La « musique » de « Ju-ju-jul » (comme il aime s’appeler dans "Wesh alors" ) est assez simple à décomposer : des paroles vides de sens et incompréhensibles posés tant bien que mal sur une instru que n’importe qui arriverait à créer après 5min de tuto sur Youtube. 

Donc voici ce que j'ai trouvé sur Genius à propos de "En Y" :

« KX en Y, T-Max en YP’tit Stunt en Y, Runner en Y »

Voilà les premières paroles (sic) de sa musique « En Y » et en cliquant dessus j’ai pu obtenir plus d’informations : 

KX, T-Max, et Runner sont des modèles de moto. Et quand un mec fait un wheelie en banlieue on dit qu’il est en « I ». Du coup Jul a inventé le wheelie avec les bras écartés et du coup il dit qu’il est en « Y »

J’étais vraiment sur le cul quand j’ai lu ça. 
Et ça aussi :


«Tu t’prends pour un braqueur  

Un jour tu traines avec des voleurs 

Un jour tu traines avec des casseurs»

ou encore ça :
« Routine c’est devenu banal

Gros pétou devant les banales

J’rentre chez moi j’suis en fumet

J’bois d’l’Oasis fraise banane »

Je pense qu’aucun commentaire ne sera nécessaire. Si vous voulez voir la suite c'est ici que ça se passe   



Je viens de voir sur le site purebreak.com un article intitulé sobrement : 
« Jul : pourquoi ça marche ? 3 raisons pour expliquer le phénomène »
Selon Julien Goncalves (l’auteur de cette blague), Jul est un artiste anti-système, il a un lien direct avec ses fans et enfin il produit les sons d’une génération.

Le son d'une génération ? Je ne sais pas de quelle génération on parle ici mais certainement pas la mienne.

La dernière super idée de Jul c'est de reprendre un tube kitschissime des années 90. Le but est très certainement de provoquer la gêne de ceux qui vont entendre la dite remix. 


Désolé pour les fans d'Aqua, et désolé pour les fans de Dragon Ball Z qui vont très certainement vomir en regardant le clip.


Enfin pour conclure cet article qui n'a pas vraiment d'ordre, de but ni de plan structuré (désolé Anne Mathieu) voici quelques screenshots que j'ai dégoté sur sa page Facebook. 








Dyslexie ou un niveau orthographique équivalent à celui d'un gamin de CE1 ? À vous d'en juger !



Hugo LAURAIN



mardi 10 mai 2016

Soundcloud "Go" émerge en France : nouveau départ ou fin d'une ère musicale gratuite ?

Ce mardi 10 mai, la plateforme de streaming musicale allemande lance sa dérivée payante à travers l'hexagone.


Le PDG et cofondateur de Soundcloud, Alexander Ljung, l'annonçait il y a déjà quelques semaines  “SoundCloud Go représente notre vision du futur du streaming musical : une plateforme collaborative pour créatifs ; permettant aux fans de découvrir les derniers morceaux, de profiter de la musique tout en étant connectés avec leurs artistes favoris ; et pour notre formidable communauté d’artistes un moyen d’être rémunéré pour son travail”.
La France est ainsi le quatrième pays à accueillir le dispositif, après les Etats-Unis, l'Angleterre et l'Irlande. 


Petit récapitulatif du pourquoi du comment


Créé en 2007 à Stockholm, Soundcloud a bâti sa célébrité autour de son accessibilité permettant la découverte de nouveaux artistes au public, ainsi qu'autour de la diversité et de la gratuité de son contenu.
Courant 2015, les majors les plus influentes de la planète (Universal, Sony, Warner) mettaient en garde la plateforme vis-à-vis du manque de revenus généré par celle-ci pour leurs artistes.
Sony Music a ainsi demandé à plusieurs artistes tel que Madeon ou encore Adele de retirer leurs productions de la plateforme de streaming.

Après de multiples tentatives d'accords entre les différents acteurs, un contrat aurait pu être signé entre Soundcloud et ses assaillants mais seulement voilà : les chiffres de l'entreprise en 2014 étaient particulièrement mauvais, comme en témoigne le rapport de Music Business Worlwide

  1. – ses dépenses ont plus augmenté que ses recettes en 2014 ;
  2. – si 15,3 millions d’euros ont été gagnés, 39,14 millions ont été perdus sur la même période ;
  3. – les dépenses administratives ont augmenté de 67 % à 47,4 millions d’euros ;
  4. – les salaires ont connu une augmentation moyenne de 42,5 % à 17,9 millions d’euros.
Ces chiffres alarmants ont donc poussé l'entreprise à se rapprocher de ses cousins-non-germains, Spotify, Deezer et Apple Music en mettant en place sa propre plateforme payante sous forme d'abonnement.


Ainsi, pour 9,99€ par mois, chaque utilisateur aura la possibilité d'accéder à quelques 125 millions de morceaux qu'il pourra ensuite télécharger et écouter hors connexion sur smartphone ou tablette.


Quel avenir pour les auditeurs à compte gratuit ?


Que tous les utilisateurs  fauchés de Soundcloud ne s'inquiètent pas : "Go" est une dérivée de la plateforme. Autrement dit, votre bon vieux site de streaming reste intact et inchangé... ou presque.
En effet, les morceaux partagés directement par les artistes seront toujours gratuits et libres d'écoute mais seront presque systématiquement suivis ou précédés de publicités .

En ce qui concerne les titres provenant des catalogues des labels, vous pourrez en écouter uniquement les 30 premières secondes.


Et pour les artistes ?


Ceux-ci, dont Soundcloud veut qu'ils accèdent à “l’opportunité d’être rémunérés pour les œuvres qu’ils partagent”, auront le choix entre deux possibilités pour gagner de l'argent : 
  • par la publicité s'ils laissent leurs morceaux en écoute gratuite
  • grâce à l'argent généré par les abonnements s'ils consacrent leurs productions uniquement aux abonnés premium.


Il aura donc fallu à Soundcloud près de deux ans de négociations pour parvenir à une telle offre.
Cette plateforme, qui se présentait comme la dernière pièce légale du streaming gratuit, s'est aujourd'hui transformée, au son d'une industrie musicale mal en point, et prête à tout pour mettre au diapason quiconque entraverait sa reconquête du marché.

BOCOUM Racyne


lundi 2 mai 2016

Chiharu Shiota, la mémoire des petites choses


Jusqu'au 31 juillet, la galerie Mimmo Scognamiglio de Milan accueille la première exposition solo de Chiharu Shiota en Italie. Le titre, plutôt accueillant : Follow the line. Si vous voulez un conseil, n'essayez pas. La ligne en question est du genre tordue. Car si l'artiste griffe ses dessins de toutes sortes de segments aléatoires, sa présence dans l'espace des galeries n'en est pas moins barrée.Sa signature : les fils de laine. Shiota tisse dans l'espace des multitudes de liens qui rassemblent et emprisonnent des objets et des lieux.

Elle voulait être peintre, mais ses installations lui apportent plus de succès. Elle accroche malgré tout ses gribouillages, de temps à autres, face à ses toiles d'araignées. Des travaux toujours très distincts, malgré leur unité graphique avec ces traits entremêlés : Shiota affirme qu'elle ne réalise pas de croquis préparatoires pour ses installations. 
L'artiste japonaise a fait parler d'elle par son œuvre The key in the hand, à la 56e biennale de Venise.

The key in the hand, Biennale de Venise
  

Dans le pavillon consacré au Japon, la petite dame et ses assistants ont accroché environ 50 000 clefs à des fils de laine rouge traversant et emplissant tout l'espace entre le plafond et les murs, comme des toiles d'araignées. Deux barques de bois brut voguaient dans ce brouillard de laine et de métal, parmi d'autres clefs éparpillées au sol. Autant d'histoires suspendues ou délaissées par des navigateurs invisibles.

« En général je travaille à partir de choses personnelles, avance l'auteur dans un anglais nippon, mais cette fois j'exposais dans le pavillon national, je devais penser au Japon. Le titre de mon travail est  The key in the hand. Une clef, cela a beaucoup de significations, et quand on a une clef en main, on a une chance. Cela veut dire que l'on a le futur en main. Si l'on perd la clef, on perd une partie possible de sa vie. Ces bateaux représentent les mains, et ces mains tiennent 50 000 clefs. En tout, il y a 80 000 clefs. »

D'un point de vue contextuel, il est difficile de ne pas remarquer un parallèle avec la représentation de l'immigration clandestine. Les barques rudimentaires et vides ont en elles-mêmes une dimension funeste, et les clefs suspendues y semblent désigner la promesse trop lointaine d'un futur, d'un lieu de vie. Cependant l'artiste ne fait aucunement mention de ce sujet, bien qu'il s'applique de manière très cohérente à son propos. Est-ce par ignorance de cette dimension ou au contraire par souci de l'inclure dans un propos universel ? 

Ce travail rappelle Boltanski pour sa démesure, mais surtout Annette Messager, pour cette dimension d'inquiétante étrangeté. L'usage de matières douces et rassurantes comme la laine, déplacé dans un rôle qui confine à l'absence et au symbolique, supprime tout idée de confort et appelle des images comme les trois Parques, tout à fait en accord avec des barques de Charon.

Chiharu Shiota, comme dit plus haut, a fait du fil de laine sa marque de fabrique. Elle relie ainsi des chaussures, des lits, des robes, au gré des expositions. Son univers est bicolore : elle l'explique noir pour l'univers, rouge pour le corps humain. Une symbolique héritée en partie de l'ukiyo-e, peinture traditionnelle japonaise qui faisait appel à ces deux couleurs comme principales sources de contraste. Par ailleurs le noir et le rouge ont des connotations spirituelles dans la culture japonaise : le noir est rattaché au bouddhisme et à un univers morbide, le rouge est la couleur des temples shinto qui célèbrent un sacré omniprésent. Mais aussi, et bien sûr, le rouge couleur du sang, analogie universelle d'après M. Pastoureau.

Le rouge est donc chez Chiharu Shiota le lien sanguin, celui de la vie humaine. C'est celui qu'elle choisit également dans son œuvre Over the continent, où elle relie environ 400 chaussures individuelles assorties d'étiquettes écrites par leurs propriétaires, racontant leurs histoires. En revanche, pour son installation Sleeping is like death,elle opte pour le fil noir qu'elle fait jaillir de lits paraissant ainsi englués dans l'espace. Jugeant alors l'installation incomplète, elle décide d'incorporer dans chaque lit un humain endormi. Cette installation – performance devient alors en premier lieu une exposition de l'individu, inscrit dans un imbroglio de connexions cosmiques. 



Sleeping is like death, galerie Daniel Templon

La jeune Japonaise, débutant à Berlin, a eu pour professeurs Marina Abramovic et Rebecca Horn. Une explication facile pour son goût de la performance qui transparaît dans chacune de ses œuvres. En effet, si elle ne fait pas systématiquement appel à des performers, les objets qu'elle met en scène, comme les clefs, sont de véritables ambassadeurs de vies anonymes, des signifiants d'un récit auquel ils ont pris part. L'oeuvre de Shiota se révèle donc profondément individuelle, et tire sa force et son harmonie de la multitude d'individualités présentées.

« Beaucoup de clefs ont été données, depuis l'Amérique et le Japon. Je vis à Berlin et j'ai demandé à des musées de collecter des clefs auprès des visiteurs. Quand j'ai reçu les clefs, elles comportaient beaucoup de messages de leurs propriétaires. En les lisant, même si je n'ai jamais rencontré ces gens, je pouvais les deviner à travers leurs histoires. »

L'oeuvre ne consiste-t-elle donc pas essentiellement dans le geste de collecte de l'artiste ? Car la notion principale exprimée dans The key in the hand est l'accumulation de ces fragments d'horizons divers. Il aurait été tout à fait possible de fabriquer ces clefs à l'occasion de la Biennale, mais Shiota insiste sur l'importance du récit contenu et représenté par l'objet, et l'acte de rassemblement de ces vécus. Ainsi son travail, bien qu'aboutissant sur une installation, relève de la performance, collective ou participative.

Ces affinités avec la performance ne sont pas sans rappeler le groupe Gutaï, né dans le Japon d'après-guerre, qui s'enracine dans les questions de l'identité japonaise : où trouver matière à tisser les liens d'une nouvelle culture ? Dans les valeurs traditionnelles de l'Empire, ou dans la pesante influence des Etats-Unis ? Nombre d'artistes y répondent par la tangente d'une nouvelle vague, entre expérimentation et spiritualité. C'est ici que naît la danse Butô, sorte de manifeste des mouvements de l'esprit, ou encore l'oeuvre vertigineuse de Mishima. Autant de rapports au sacré qui ont imprégné Chiharu Shiota avant son départ pour Berlin : le début de sa vie artistique se mêle à une rupture avec son pays, qu'elle ne cesse de repriser. 

Son fil d'Ariane, qui affirme son identité au sein d'un monde flottant, c'est le rêve de matérialiser les réseaux invisibles de nos propres récits : passé et avenir, vie et absence, tous formés par des chemins similaires et uniques.



M.T.
Dessin sans titre, Chiharu Shiota

La MJC des Trois Maisons menacée

La nouvelle a consternée une grande partie des personnes fréquentant ce lieu d’échange et de création. La mairie de Nancy a l’intention de récupérer une partie des terrains qu’elle a prêté par convention à la MJC (maison de la jeunesse et de la culture), soit une surface d’environ 2000m².

L'annexe de la MJC menacée - source: www.mjc3maisons.com


Située Faubourg des 3 Maisons, ce site s’inscrit dans une démarche de démocratisation de la culture en accueillant principalement un public issu de classes populaires ainsi que des artistes de différent horizons.

La MJC a crée dans un but pédagogique un lieu de partage et de création artistique et culturelle qui risque aujourd’hui de disparaître.


Or,  c’est tout un mouvement éducatif et culturel qui est menacé par ce projet municipal.  En effet, depuis une quinzaine d’année s’est développé dans ce qui était autrefois une école primaire et un terrain en friche, de nombreuses activités artistiques et culturelles ainsi qu’un jardin partagé en plein essor. « Cela annonce la fin de la MJC telle qu’elle s’est construite depuis plusieurs années » craint Olivier Gerrard, directeur du lieu.  « Le centre de loisirs, le festival de jonglerie et l’annexe abritant des artistes en résidence sont mises à mal par ce projet, dommage… » Ajoute-t-il.

Pourquoi veulent-il la peau des MJC? Cette video nous fait découvrir l'univers des MJC en s'appuyant sur celle de St Avold

La municipalité de Nancy réfléchit à des alternatives sur le devenir de ces activités, la situation concernant ce projet de restitution des locaux  est houleuse, l’opposition accuse la mairie de vouloir reprendre ces lieux dans le seul but de les revendre à des promoteurs immobiliers. L’avenir de la MJC est actuellement en cours de négociation.


Adelin Choquet

dimanche 1 mai 2016


LE BOOM FESTIVAL
L'un des plus beau festival trance au monde



Le Boom est un festival indépendant ( se passant de tout types de sponsor, il est fiancé uniquement pas la vente des tickets) qui se déroule à Idanha-A-Nova à la frontière entre le Portugal et l'Espagne. C'est un lieu magique situé au bord d'un lac et entouré de forêts. Depuis 1997, il réuni tout les deux ans, au mois d'Aout, pendant une semaine, environ 153 pays. Le festival était tout d'abord dédié à la musique "trance psychédélique" mais a évolué et est aujourd'hui, un festival de culture alternative provenant des quatre coins du monde et rassemblant différents arts.  Pour l'édition de cette année, le thème est le "Shamanism", 33 333 places ont été mises en vente et au bout d'un mois et demi, le festival n'avait déjà plus de place. 

Le Boom propose quatre scènes musicales :

La principale nommée le « Dance Temple » est dédiée à la musique « Psytrance » et tout ses dérivés comme par exemple lors de la Full Moon (la pleine lune), où des styles beaucoup plus hypnotique telle la « Dark », la « Forest » ou encore la « HiTech » transforme les festivaliers déjà en transe, en chamans déchainés sous une scène méticuleusement bien montée, décorée et animée (et pour comprendre un peu plus la façon dont travaille l'équipe du Boom, je vous invite à regarder cette vidéo) .  

Boom Festival 2012

La seconde scène est nommée « Alchemy Circle », elle mélange beaucoup plus de genres musicaux comme la « Neo Trance », le « Psy Breaks », la « Psy Techno », le « Glitch Hop », le « Dub », ou encore de la « Progressive Techno »

Boom Festival 2014



La troisième est intitulée le « Chill Out Garden » où les festivaliers sont généralement là pour se détendre car les styles musicaux proposés (c'est-à-dire de l' « Ambient », del' « Electronica » ou encore du « Downbeat » ) restent très doux . Comme vous pouvez l'apercevoir sur la photo tout l'intérieur de la scène possède des tapis où l'on peut se reposer tout en profitant de l'incroyable panel musical proposé pour cette scène. 

Boom Festival 2014



Cette dernière scène est assez particulière. Contrairement aux autres scènes, la « Sacred Fire » propose chaque nuit un thème musical différent mais elle cible principalement la musique du monde.
Afro Beat, Psych Rock, Dub, Organic Trance, Brazil ou Fusion Sound.




Mais le Boom n'est pas qu'un festival, c'est un état d'esprit. C'est un lieu de rencontre et de partage où de nombreuses conférences y sont proposées, traitant de sujets tels que : l'activisme, la psychédélie, les espaces culturels libres, les rites ancestraux, la mythologie, l'écologie, les paysages oniriques, la permaculture, la trance, les plantes médicinales sacrées et la science alternative. Ces conférences ont lieu dans ce que l'on appelle le "Liminal Village". Il a y également des jardins, des potagers mais aussi une galerie d'art et des installations présentes sur différents lieux du site. 

Liminal Village
Musée d'art visionnaire


L'environnement au Boom
Le programme écologique du Boom intègre les principes de permaculture.

Il a reçu le Greener Festival Award Outstanding (un prix octroyé au festival le plus écologique) en 2008, 2010 et en 2012 ainsi que le Greener Festival Award - Green'n'Clean Festival  2010, ce qui prouve qu’il bien possible d’organiser des festivals dans le respect de la Terre Mère.
Là bas, l'on utilise exclusivement des toilettes sèches, la totalité de l’eau utilisée est épurée naturellement grâce à des plantes dépolluantes et on distribue des cendriers de poche.
Les générateurs, quant à eux, n’utilisent que de l’huile végétale recyclée. De même, le Boom se sert de solutions écologiques pour tout ce qui est eau, toilettes, Eco-Team, énergie solaire et éolienne.

Evidemment tout expliquer sur ce festival n'aurait pas d'intérêt puisque le but est de vous donner envie d'y aller tout en gardant une part de surprise. Je vous laisse donc découvrir (mais aussi rêver, car c'est bien plus qu'un festival, c'est une expérience hors du commun) visuellement le Boom à travers ces deux vidéos et je vous dis peut être "A BIENTOT". 


 

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mardi 26 avril 2016

La vulgarisation de la culture sur Internet

Le Web 2.0 a permis l'avènement du vidéo-blog. D'un format relativement court, d'une dizaine de minutes, la génération 2.0 utilise désormais Internet à des fins pédagogiques, dans un soucis de partage de connaissances et d'informations. C'est le cas par exemple du vidéo-blog "Osons Causer".

"Réfléchir à partir de ce qui est bon pour tous, remettre la perspective du bien commun au centre de la réflexion politique, rabattre le caquet des successions de chiffres pour revenir aux vies des gens, voilà l'ambition éditoriale de nos propos." est l'un des objectifs des trois membres de Osons Causer qui se définissent leur projet comme "blabla d'intérêt général".

Les trois acteurs de ce vidéoblog ont la trentaine et ont fait des études de sociologie et de philosophie, leur permettant de transmettre leurs savoirs en utilisant un vocabulaire familier, dans une soucis de vulgarisation. Chacune de leurs vidéos renvoie à des liens concernant les sources qu'ils ont eux même utilisé et pour permettre à celui ou celle qui les suit d'approfondir leurs réflexions et explications.

S'adressant à un public jeune d'étudiants ou nouveau dans le monde du travail, Osons Causer s'occupe depuis une dizaine de mois de poster des vidéos (d'environ 10 minutes) à vertu pédagogique : il est question de sciences sociales, de décryptage de faits d'actualité ou encore d'explication de phénomènes sociaux, politiques ou encore religieux. La chaîne YouTube qui compte aujourd'hui quelques 45 000 abonnés et des milliers de vues permet à chacun de se faire une idée, "un panorama d'initiatives" sur le monde actuel.

Osons Causer fait parti du collectif #OnVautMieuxQueCa, constitué de youtubeurs, vidéastes, blogueurs qui a vu le jour suite à l'annonce de la loi El Khomri. L'ensemble de leur travail est disponible sur leur chaîne YouTube et sur leur blog.

Vidéo postée peu de temps après les attentats de Paris

Théo SAFAR

Retrospective de l'oeuvre de Gérard Fromanger au Centre Pompidou

Retrospective de l'oeuvre de Gérard Fromanger au Centre Pompidou 



Peinture-Monde, Blanc de titane, 2015

Gérard Fromanger est un artiste contemporain né en 1939. S'inspirant du célèbre Alberto Giacometti, sa peinture va se rapprocher de la figuration narrative à partir des années 1960. Particulièrement reconnu pour son engagement en Mai 68, ses opinions se font extrêmement ressentir dans son art et notamment dans plusieurs séries telles que "Boulevard des italiens", "Le peintre et le modèle" ou "annonce de la couleur". Des philosophes tels que Gilles Deuleuze et Michel Foucault vont alors devenir ses critiques. Gérard Fromanger considère l'amitié des poètes, des philosophes, des écrivains, des peintres et des sculpteurs, des cinéastes, des musiciens, des architectes comme élément moteur de son processus de création. 


Sa peinture témoigne de sa grande aptitude à transmettre l'actualité la plus brulante et également les profonds changements de la société. L'une des plus grandes caractéristiques de l'esthétique de son travail est la couleur qu'il utilise énormément dans ses tableaux. 
Le Centre Pompidou et le commissaire d'exposition Michel Gauthier nous présente une retrospective composée d'une cinquantaine d'oeuvres datant de 1957 à 2015. L'exposition joue avec les thématiques de l'artiste : une salle est consacrée à sa série de rouge, une autre aux médias, ainsi qu'une aux codes couleurs ... Il y a cette toile au début de l'exposition, Peinture-Monde, Carbon Black, 2015, avec un bateau de migrants et au loin une foule de passants. Ils sont comme couchés sur la toile. Ne retranscrit-il pas ici une réalité de notre époque contemporaine ? Des images sans cesse retranscrites dans les médias comme du papier-calque ? 

 Peinture-Monde, Carbon Black, 2015


"Je viens après Cézanne, après les nabis qui ont dit : La peinture, ce n'est pas une fenêtre ouverte sur le monde ; la peinture, c'est une surface plane. Tout l'art moderne est basé la-dessus. Souvenez-vous de cette phrase de Mai 68 : Soyons réalistes, demandons l'impossible. Moi je dis : Soyons impossible, demandons la réalité. Et la réalité, c'est une surface plane, il faut faire avec."
Gérard Fromanger 


Michel Foucault avait écrit un texte limpide sur l'artiste et disait de lui que le peintre "passe" les images ; "La peinture comme fronde à images.". C'est à ce moment là que l'on s'imagine le peintre armé de ses pinceaux comme d'un lance-pierres, jeter formes et couleurs, captant le réel pour l'envoyer sur sa toile. Pour capter le réel, il utilise la photographie (qu'il ne prend pas lui même) et plus particulièrement un outil appelé épiscope (une sorte de rétroprojecteur qui reproduit les images sur la toile, qu'il détourne au crayon pour peindre plus tard). Grâce à cette technique, la peinture ne dégouline plus, comme dans Mon tableau s'égoutte, 1966.


Mon tableau s'égoutte, 1966


En Mai 68, l'artiste redonne à la peinture une fonction politique et se rapproche de la figuration narrative (retour du figuratif contre l'abstraction)"On avait parlé à Godard de mes coulures rouges sur le drapeau et il a voulu me rencontrer. Il m'a invité chez lui et s'est assis à côté de moi. Il m'a fait attendre une heure en silence complet. Soudain, il m'a demandé : Comment tu as fait ? C'était très intimidant", cite l'artiste. 


Le drapeau, 1968


"Quand il a vu le rouge déborder sur le blanc, il était totalement bouleversé. Il m'a dit : Tu veux pas faire du cinéma ? Et le lendemain, on a fait le petit film, Film-tract n°1968."  Ce film de trois minutes muettes en 16 mm est d'une beauté symbolique de par sa diffusion forcément confidentielle, là où des activistes d’aujourd’hui en auraient fait un GIF animé qui aurait abondamment tourné sur les réseaux sociaux ... Une autre époque ! 


Film-tract n°1968



Au delà de son exposition très réussie au Centre Pompidou, ces coulures rouges débordant sur le drapeau français aujourd'hui, ne peuvent que nous faire penser aux événements du 13 novembre. Le peintre commente que "c'est une histoire très moche et triste pour la France aujourd'hui" et s'emporte en disant de "ne pas plonger dans le mal, dans l'horreur de ces connards de terroristes (...), de ces pisse-froid qui disent que tout va être pire. Il faut en profiter, car cela ne dure pas."




Gérard Fromanger - Centre Pompidou
Jusqu'au 16 mai 2016