mardi 22 mars 2016

La cinéphilie du jeudi soir


 

 
   Tous les jeudis soir à 20h15, le ciné-club du Caméo Commanderie nous propose de découvrir, ou redécouvrir, un film qui a marqué le 7ème art. La projection est suivie d’un débat animé par un professeur de cinéma où chacun peut donner son opinion sur le film et ainsi en approfondir la compréhension.

C’est une sorte de rendez-vous, chaque semaine, que se donnent les participants du ciné-club du Caméo Commanderie. Ce ne sont pas tous des cinéphiles pointus connaissant l’histoire du cinéma sur le bout des doigts mais plutôt, pour la plupart, des gens curieux de découvrir des films singuliers. D’autres recherchent peut-être des souvenirs, en allant revoir un film qui les a touchés par le passé. Selon François Bouvier, animateur des débats, le ciné-club est « l’occasion de découvrir des films majeurs de l’histoire du cinéma mais aussi parfois de retrouver une époque, un acteur, une séquence… ».
Le ciné-club propose environ quatorze films par an, en variant le plus possible les époques et les nationalités des réalisateurs. Outre l’avantage d’avoir accès à des œuvres parfois introuvables à cause de leur âge ou de l’indisponibilité des copies, le ciné-club propose, et c’est là un de ses principaux intérêts, de faire l’expérience de ces films sur grand écran. Et voir sur grand écran le regard charbonneux de Louise Brooks dans Le journal d’une fille perdue de G.W. Pabst, cela change tout. Nous sommes plongés dans le film et dans les yeux de son actrice mythique, en étant certains de ne pas être tentés de faire pause ou de regarder autre chose, nous nous confrontons peut-être plus intensément à l’œuvre.
Autre intérêt pour le spectateur qui fréquente le ciné-club, la possibilité de discuter des films à l’issue de leur projection. En effet, les œuvres qui sont présentées suscitent souvent de vives réactions et invitent à une réflexion approfondie sur leurs enjeux, ce qui pousse précisément le spectateur à rester au débat. Souvent les avis divergent, certaines interrogations demeurent, mais c’est là tout l’intérêt de la discussion que d’élargir les perspectives offertes par le film. Nous prenons le temps de penser un peu à ce que nous venons de voir, d’accepter parfois notre désarroi ou au contraire de vivre un peu plus longtemps nos émotions. C’est également l’occasion d’une prise de parole en public et d’oser affirmer son avis, ce à quoi invite fortement François Bouvier qui refuse de se définir comme un médiateur. « Je suis là pour faire réagir, et pour faciliter l’échange ». En d’autres termes, il ne faut pas hésiter à entrer dans le débat et à argumenter même si l’on n’a pas aimé le film. C’est peut-être la vertu principale d’un échange, le partage d’opinions, la diversité des points de vue sur une scène ou un personnage et la découverte de nouvelles œuvres. C’est ce qui nous est offert chaque jeudis soir et ce qui contribue à préserver cette spécificité française des ciné-clubs. 
 

Un jeudi soir devant le Caméo Commanderie
 
 


Pour tous renseignements sur les horaires et les prochains films du ciné-club, voir le site des Caméos

                                                                                                                         
                                                                                                                           Lola Scandella



 

 


 


 
 
 
 
 
 

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