Tous les jeudis soir à 20h15, le ciné-club
du Caméo Commanderie nous propose de découvrir, ou redécouvrir, un film qui a
marqué le 7ème art. La projection est suivie d’un débat animé par un
professeur de cinéma où chacun peut donner son opinion sur le film et ainsi en
approfondir la compréhension.
C’est une sorte de rendez-vous, chaque
semaine, que se donnent les participants du ciné-club du Caméo Commanderie. Ce
ne sont pas tous des cinéphiles pointus connaissant l’histoire du cinéma sur le
bout des doigts mais plutôt, pour la plupart, des gens curieux de découvrir des
films singuliers. D’autres recherchent peut-être des souvenirs, en allant
revoir un film qui les a touchés par le passé. Selon François Bouvier,
animateur des débats, le ciné-club est « l’occasion de découvrir des films
majeurs de l’histoire du cinéma mais aussi parfois de retrouver une époque, un
acteur, une séquence… ».
Le ciné-club propose environ quatorze
films par an, en variant le plus possible les époques et les nationalités des
réalisateurs. Outre l’avantage d’avoir accès à des œuvres parfois introuvables
à cause de leur âge ou de l’indisponibilité des copies, le ciné-club propose,
et c’est là un de ses principaux intérêts, de faire l’expérience de ces films
sur grand écran. Et voir sur grand écran le regard charbonneux de Louise Brooks
dans Le journal d’une fille perdue de
G.W. Pabst, cela change tout. Nous sommes plongés dans le film et dans les yeux
de son actrice mythique, en étant certains de ne pas être tentés de faire pause
ou de regarder autre chose, nous nous confrontons peut-être plus intensément à
l’œuvre.
Autre
intérêt pour le spectateur qui fréquente le ciné-club, la possibilité de
discuter des films à l’issue de leur projection. En effet, les œuvres qui sont
présentées suscitent souvent de vives réactions et invitent à une réflexion
approfondie sur leurs enjeux, ce qui pousse précisément le spectateur à rester
au débat. Souvent les avis divergent, certaines interrogations demeurent, mais
c’est là tout l’intérêt de la discussion que d’élargir les perspectives
offertes par le film. Nous prenons le temps de penser un peu à ce que nous
venons de voir, d’accepter parfois notre désarroi ou au contraire de vivre un
peu plus longtemps nos émotions. C’est également l’occasion d’une prise de
parole en public et d’oser affirmer son avis, ce à quoi invite fortement
François Bouvier qui refuse de se définir comme un médiateur. « Je suis là
pour faire réagir, et pour faciliter l’échange ». En d’autres termes, il
ne faut pas hésiter à entrer dans le débat et à argumenter même si l’on n’a pas
aimé le film. C’est peut-être la vertu principale d’un échange, le partage
d’opinions, la diversité des points de vue sur une scène ou un personnage et la
découverte de nouvelles œuvres. C’est ce qui nous est offert chaque jeudis soir
et ce qui contribue à préserver cette spécificité française des
ciné-clubs.
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Un jeudi soir devant le Caméo Commanderie
Pour tous renseignements sur les horaires
et les prochains films du ciné-club, voir le site des Caméos
Lola Scandella |